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Elanco & Proplan

27 novembre 2023

Accès au concours véto : la voie A des classes prépas est rebaptisée, la voie universitaire s'ouvre aux 1e année de médecine

par Agnès Faessel

Temps de lecture  4 min

 

La fusion des classes prépas « véto » et « agro » avait été une vraie révolution il y a 20 ans (2003), donnant naissance aux prépas « BCPST » pour biologie-chimie-physique-sciences de la terre. Les étudiants de ces prépas ont la possibilité de préparer le « concours véto » et d'entrer ainsi dans une école nationale vétérinaire (ENV) par la voie A.

Cette voie, anciennement très majoritaire, n'en est presque plus qu'une parmi d'autres, talonnée par la voie « post-bac » qui recrutera 280 bacheliers en 2024. Cette voie A change de nom, comme toutes les autres, tel que prévu par un arrêté publié au Journal officiel du 21 novembre et destiné à les dénommer « plus clairement » par leur origine (voir tableau en illustration principale).

Le droit à l'erreur pour les agro-vétos

Hormis sa nouvelle dénomination – CPGE BCPST pour classes préparatoires aux grandes écoles, biologie-chimie-physique-sciences de la terre –, l'ex-voie A reste sans grand changement. Elle est ouverte aux titulaires d'un bac (général, technologique ou professionnel), qui ont donc suivi deux ans de prépa BCPST.

Selon un second arrêté en revanche, de la même date mais relatif au « concours agro », le droit à l'erreur est désormais reconnu. Ainsi, pour les candidats qui ont réussi les deux concours agro et véto, et qui ont choisi véto (mais qui, probablement, le regrettent ultérieurement), il est possible de représenter le concours agro en fin de 2e ou de 3e année, par la voie dite licence.

Dès leur première année en ENV (car ces élèves entrent en 2e année du cursus vétérinaire, les 1e années sont les étudiants recrutés en post-bac), voire en deuxième année, ces intégrés peuvent donc changer de crèmerie. Le concours véto étant l'un des mieux cotés parmi ceux auxquels préparent ces classes prépas, il pouvait par exemple être tentant de choisir une ENV plutôt qu'une école agro jugée moins réputée, alors que le métier n'est évidemment pas le même.

Ce droit à l'erreur est aussi accordé aux étudiants vétérinaires issus de la voie CPGE-TB (ex-voie A TB), laquelle est renommée suivant la même logique. Elle concerne les étudiants des classes prépas CPGE TB (technologie-biologie) ouvertes aux détenteurs d'un bac technologique série STL ou STAV (sciences et technologies de laboratoire, sciences et technologies de l'agronomie et du vivant).

La voie licence s'ouvre aux 1e années de médecine

La voie universitaire, ou voie B, est désormais la voie dite licence. Elle reste accessible aux étudiants en licence de divers cursus (par exemple sciences de la vie, sciences pour la santé…).

La nouveauté est que cette voie s'ouvre maintenant aussi aux étudiants en 1e année de faculté de médecine, pharmacie ou odontologie (parcours d'accès spécifique santé).

8 voies au lieu de 7

Avec la scission en deux de la voie C, il existe désormais 8 voies d'entrées dans les ENV.

En effet, se distinguent désormais :

  • La voie BUT pour les détenteurs ou futurs détenteurs d'un Bachelor universitaire de technologie, spécialité génie biologique,
  • Et la voie BTSA BTS pour ceux titulaires ou futurs titulaires d'un Brevet de technicien supérieur agricole (BTSA) ou d'un Brevet de technicien supérieur (BTS) ou d'un Brevet de technicien supérieur maritime (BTSM), de certaines spécialités ou options (aquaculture par exemple, ou métiers de l'élevage, sciences et technologies des aliments, etc.).

Ces jeunes sont donc recrutés à Bac+2.

Enfin, sans autre changement notable, la voie D devient Bac ≥ 5, ouverte aux médecins, dentistes, pharmaciens, et titulaires d'un master en biologie, et la voie E devient ENS puisqu'elle est ouverte aux étudiants en École normale supérieure de Lyon ou de Paris-Saclay, qui suivront alors les deux cursus en parallèle.

Une seule voie à la fois

Il n'est pas possible de présenter le concours par plusieurs voies la même année. Et il n'est pas autorisé de présenter plus de deux fois cumulées le concours, quelles que soient les voies, sauf exceptions (pour la voie Bac ≥ 5 en particulier). La présentation par la voie post-bac n'est pas décomptée. Et exceptionnellement aussi cette année, les candidats de la voie BCPST pourront présenter le concours trois fois (soit en 2022, en 2023 et encore en 2024), en lien avec la réduction du nombre de places ayant suivi l'implantation du recrutement post-bac, qui n'avait été anticipée et mal vécue par les étudiants.

Tous les lauréats (exception faite des intégrés post-bac) entrent en 2e année en ENV. Les admis par la voie BTSA BTS suivent toutefois une formation complémentaire en propédeutique, dans les nouvelles « classes passerelles » dites agro-véto post BTSA et BTS. Ils sont donc admis à Bac+2 mais entreront à Bac+3 en ENV.

Le nombre de places offertes par ces diverses voies n'est pas encore connu pour 2024 (il est fixé par arrêté du ministre de l'agriculture), hormis les 280 pour le concours post-bac.

Les effectifs 2023 étaient les suivants.

  • CPGE-BCPST (ex-voie A) : 321
  • CPGE-TB (ex-voie A TB) : 11
  • Licence (ex-voie B) : 68
  • BUT et BTSA-BTS (ex-voie C) : 95
  • Bac ≥ 5 (ex-voie D) : 5
  • ENS (ex-voie E) : 4

Les épreuves d'admissibilité puis d'admission varient selon les voies. Pour les nostalgiques du concours de la voie A, ceux qui l'ont suivie étant nécessairement majoritaires parmi vous, voici en 2 tableaux les épreuves du concours véto que passent les étudiants BCPST.