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10 décembre 2020
Le confinement a favorisé les adoptions d'animaux mais aussi quelques comportements délétères, en Angleterre
PDSA, réseau britannique de dispensaires animaliers, a publié son rapport annuel 2020 sur la santé et le bien-être des animaux de compagnie au Royaume-Uni. L'intérêt de cette 10e édition est le comparatif qu'elle propose entre février et août de cette année, évaluant ainsi les effets de la crise du Covid-19 – et particulièrement du confinement – sur trois points : les adoptions, les soins préventifs et le comportement des animaux. Ce focus spécial, décidé face aux événements, est probablement transposable en partie à d'autres pays comme la France.
Les données du rapport se basent sur des enquêtes annuelles, interrogeant plus de 600 vétérinaires et personnel soignant (ASV, techniciens, étudiants…) et près de 4 800 propriétaires de chiens, chats et lapins de compagnie, en février donc (soit juste avant le confinement, instauré le 23 mars au Royaume-Uni) et, exceptionnellement cette année, réitérée en août pour environ 4 100 propriétaires (après sa levée).
Près de la moitié des propriétaires (49 %) considèrent que leur animal a été une véritable « bouée de sauvetage » durant le confinement…
Confinés, les britanniques ont adopté pour certains un nouvel animal de compagnie. Cette conclusion naît du constat que la proportion de propriétaires dont l'animal a été acquis depuis moins d'un an a augmenté. Ce phénomène est davantage observé de la part de personnes en activité, amenées à rester chez elles au moins partiellement. Et il concerne plutôt les chats (la proportion de ces « nouveaux » propriétaires est passée de 10 à 12 % en 6 mois, ce qui est significatif) et les lapins (évolution de 16 à 22 %).
Ces adoptions demeurent limitées. Elles ne sont pas massives au point faire évoluer de manière significative la population de chiens, chats ou lapins dans le pays, ni le nombre de propriétaires (environ 26 % des adultes britanniques ont un chien, 24 % un chat, et 2 % un lapin).
Le lieu d'acquisition de l'animal n'a pas évolué ; en revanche, une plus grande proportion a été « livrée » à domicile. Les éleveurs étaient en effet autorisés à se déplacer pour motif professionnel, tandis qu'acheter un animal ne faisait pas partie des « activités essentielles » autorisant le déplacement des particuliers. Selon les auteurs du rapport, ce phénomène est regrettable car « observer les chiots dans leur environnement de vie avec leur mère contribue de manière importante à choisir un éleveur responsable et à éviter les "fermes à chiots" ».
En termes de bien-être animal (au plan du respect des besoins fondamentaux comme d'être nourri), le rapport constate une évolution des habitudes d'alimentation, avec une distribution plus fréquente de friandises et de restes de table. Et, sans doute en conséquence, une prise de poids de l'animal est rapportée, par 8 % des propriétaires de chiens, 6 % des propriétaires de chats et 3 % de ceux de lapins de compagnie.
Concernant les personnes qui détenaient déjà leur animal avant le confinement, une bonne proportion observe l'apparition de nouveaux comportements chez lui (20 % pour les propriétaires canins et 23 % pour les félins), des vocalises par exemple. Mais il est possible que ce constat soit biaisé par le fait que certaines personnes, plus présentes à domicile, ont découvert des comportements existants. Des symptômes d'anxiété de séparation, inexistants jusque-là, sont toutefois mentionnés par 5 % des propriétaires de chiens.
Une même proportion (5 %) explique également que le chien passe plus de temps dans les zones calmes de l'habitation, suggérant qu'il recherche sa tranquillité, troublée par la présence constante inhabituelle des maîtres. La proportion de chiens laissés seuls plus de 5 heures a en effet baissé de 20 à 11 % durant le confinement, tandis que celle des chiens laissés seuls moins de 4 heures (dans un jour normal de semaine) a grimpé de 75 à 85 %. Côté chats, 15 % ont passé plus de temps à l'extérieur.
Comme en France pour le premier confinement, les vétérinaires britanniques ont été invités à n'assurer que les soins urgents ou non reportables. Le rapport PDSA note ainsi une baisse (modérée) des vaccinations de rappel mais aussi des primovaccinations des chiens sur la période. En revanche, une tendance inverse est observée pour les chatons, sans tentative d'explication. Globalement, pour les chats, le confinement n'a pas réduit les soins de médecine préventive (hormis les vermifugations), ni les stérilisations. Et la proportion de félins assurés a grimpé de 36 à 41 % (elle n'a pas varié pour les chiens).
La pandémie et ses conséquences génèrent par ailleurs des inquiétudes chez les propriétaires quant au coût des soins de médecine préventive et à leur capacité d'assumer les frais vétérinaires en cas d'accident ou de maladie de leur animal (7 et 10 % des répondants, respectivement).
Avec 10 ans de recul, le rapport 2020 propose également une analyse des évolutions observées sur la décennie écoulée (le premier rapport de l'association date de 2011). Les chiffres montrent par exemple que davantage de propriétaires de chiens effectuent un suivi du poids de leur animal (24 % en 2011 contre 44 % en 2020), que la proportion des chats « d'intérieur » (qui ne sortent jamais) a augmenté (de 15 à 26 %). La vaccination des chiots est restée stable malgré des fluctuations (81 % en 2020). Celle des chatons en revanche a diminué de 72 à 69 % (différence significative). Pour les lapins, très populaires dans le pays, la médecine préventive a progressé : la part des animaux ne recevant aucun soin préventif a chuté de 23 à 8 % en 10 ans.
Peu de changements en revanche sont notés sur nombre de paramètres suivis, comme la stérilisation des chats ou la durée pendant laquelle un chien est laissé seul ou la fréquence des promenades (hors confinement).
Le rapport intégral, en anglais, est en libre accès, téléchargeable sur le site de l'association : PAW report 2020 (PDSA Animal Wellbeing Report 2020). Le focus sur les effets du confinement figure sur 4 pages (12 à 15). PDSA est le sigle de The People's Dispensary for Sick Animals (dispensaires pour animaux).
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