15 janvier 2025
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Au début de cette année, un praticien néerlandais a suspecté une infection à Brucella canis sur un chien présentant une douleur dorsale importante. Le résultat ayant été positif, c'est devenu le premier cas autochtone de brucellose canine détecté dans ce pays de longue date. L'animal ayant été acheté dans un élevage local, celui-ci a été inspecté. D'autres cas ont été identifiés, signale le bulletin d'alerte vétérinaire néerlandais Vetinf@ct dans son numéro de mai. Les reproducteurs, de pure race, avaient été « importés de Russie » plusieurs années auparavant. Ils ont été trouvés positifs (isolement bactérien), ainsi que plusieurs chiots encore présents lors de l'inspection (sérologie). Tous ces animaux ont été euthanasiés. Les chiens vendus sont retracés « dans la mesure du possible » et leurs propriétaires seront informés des risques sanitaire – et zoonotique.
Ce cas est l'aboutissement d'une série d'autres cas, détectés jusque-là exclusivement sur ces chiens importés d'Europe centrale ou de l'Est. Ainsi, aux Pays-Bas, le laboratoire national de référence précise que, entre « novembre 2016 et septembre 2018, l'agence de sécurité sanitaire et santé animale a reçu 34 suspicions cliniques de brucellose canine, dont 19 cas ont été confirmés en sérologie. Dans 11 de ces 19 cas, la bactérie a également été isolée, dans 5 cas à partir de l'urine ». Pour trois autres chiens, l'isolement a été obtenu à partir du sang, dans un cas à partir de matériel intervertébral, dans un autre à partir de la synovie du genou et dans un dernier cas à partir d'un nœud lymphatique et de la rate d'un cadavre. Tous ces cas provenaient d'Europe centrale ou orientale : 8 de Roumanie (dont 5 d'une même portée), 10 de Bulgarie (dont 7 d'une même portée) et un de Croatie.
Une forte sensibilisation est réalisée auprès des praticiens néerlandais, pour les inciter à suspecter la brucellose : à partir d'épisodes abortifs, de mise bas prématurée, d'orchite/épididymite ou encore « de douleurs dorsales ou du cou (spondylodiscite) ». Toutefois, les experts néerlandais préviennent qu'une « cure antibiotique n'élimine pas la bactérie », dont l'excrétion peut reprendre en fin de traitement, en particulier via l'urine ou les écoulements vaginaux. Ils recommandent « de proposer l'euthanasie de l'animal et en cas de refus du propriétaire, de l'exclure de la reproduction par castration/stérilisation », mais aussi « en évitant tout contact via une peau lésée ou une muqueuse humaines ». Ils précisent toutefois que l'infection humaine est rare : « quelques douzaines de cas sur les 50 dernières années ont été décrits », et ils présentent une évolution moins sévère que chez le chien.
A peine deux semaines plus tard, plusieurs équipes de cliniciens et biologistes vétérinaires allemands ont publié les résultats de tests diagnostiques sur des sérums provenant de 20 pays européens, reçus par le laboratoire de diagnostic d'Idexx en Allemagne, entre 2011 et 2016. Ils avaient été soumis soit par des praticiens soit par des éleveurs. Deux types d'analyses étaient demandés :
Les auteurs ont également recherché, dans les archives électroniques d'hôpitaux vétérinaires allemands, les cas de spondylodiscite avec sérologie positive pour B. canis. Ils identifient 4 chiennes, âgées de 7 à 30 mois au moment de la découverte. Elles avaient été importées de Moldavie, Roumanie et Macédoine, entre 1 et 23 mois avant la découverte. Les auteurs concluent donc que « l'infection par B. canis doit à présent être prise en compte en Europe, et peut être particulièrement suspectée sur de jeunes animaux présentant une spondylodiscite ».
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