25 avril 2025
5 min

Bienvenue sur LeFil.vet
L'accès au site web nécessite d'être identifié.
Merci de saisir vos identifiants de connexion.
Indiquez votre email dans le champ ci-dessous.
Vous recevrez un email avec vos identifiants de connexion.
10 février 2023
Maladie discale : un bouledogue français sur deux 'récidive' après une première intervention
Le bouledogue français aggrave son cas. Littéralement. Selon une étude rétrospective suisse sur 11 ans, un cas de maladie discale opérée sur deux “récidive” (au sens de récurrence d'un épisode de maladie discale) quand il s'agit de cette race, confirmant ainsi qu'elle accumule les prédispositions pathologiques.
Les auteurs, cliniciens et chirurgiens de la faculté vétérinaire de berne et Zurich (VetSuisse), ont recherché les dossiers médicaux électroniques des bouledogues français opérés pour hernie discale entre 2009 et 2019 à la clinique pour petits animaux de l'université. Ils n'ont inclus dans l'étude que les cas dont le diagnostic initial avait été confirmé par IRM et pour lesquels les données du suivi étaient disponibles sur au moins six mois après l'intervention (y compris dans le cadre d'un entretien téléphonique). « Tous les patients ont été traités par décompression chirurgicale, avec retrait du matériel discal extrudé pour leur premier épisode ». La guérison était vue comme l'amélioration du statut neurologique de l'animal après la première intervention (les sujets n'ayant pas été améliorés par l'intervention ont été exclus). Il y avait récidive confirmée si l'IRM était interprétée en ce sens. En l'absence d'IRM, la présence de signes cliniques « hautement indicateurs de maladie discale » sans imagerie faisait considérer la récidive comme « suspectée ». Ils distinguent dans leur analyse les hernies cervicales (C1-T2) et thoracolombaires (T3-S3).
Au final, l'étude porte sur 127 bouledogues français, dont 67 ont présenté une récidive (53 %). Un peu moins de la moitié des “récidivistes” (n=31) présentaient une récidive confirmée, pour les autres, elle était suspectée. La durée de suivi la plus courte était 6 mois, la plus longue 9 ans (moyenne de 42 mois). La récidive survenait entre 1 et 82 mois après l'intervention, avec une moyenne à 19 mois. Mais « 52 % des récidives survenaient dans les 12 mois suivant le premier épisode » de maladie discale.
La majorité (60 %) des premiers épisodes ont concerné le rachis thoracolombaire (et 57 % d'entre eux ont récidivé, contre 44 % des cas sur rachis cervical). Les auteurs ont aussi recherché des facteurs de risque de récidive : le sexe et le poids (mesuré lors du premier épisode) n'en sont pas, pas plus que la localisation (cervicale ou thoracolombaire) du premier épisode. L'âge en revanche, intervient, alors en lien avec une localisation cervicale de la hernie :
Les deux localisations des hernies n'étaient connues que pour 55 cas. Pour la moitié des patients ayant eu un premier épisode cervical, la récidive était aussi cervicale (10 des 20 cas). « En revanche, 63 % (22/25) des patients ayant eu un premier épisode thoracolombaire ont eu un deuxième épisode localisé dans le même segment ». Les auteurs soulignent que les manifestations du premier épisode étaient en majorité de l'hyperesthésie pour les hernies cervicales (grade 1 de Ryan) et de la parésie et ataxie (grade 3 de Frankel modifié) pour les hernies thoracolombaires. Les taux de récidive étaient comparables (57 et 63 %, respectivement). Un tiers des patients présentaient au moins une malformation vertébrale (un tiers de ceux-ci en avaient plus d'une), mais cela n'était pas statistiquement associé à un sur-risque de récidive. De même, bien que plus des trois quarts des cas (78 %) présentent plusieurs espaces intervertébraux dégénérés lors du premier IRM, ces lésions n'étaient pas non plus associées à un risque de récidive.
Il s'agit de la seconde étude rétrospective sur la récidive de maladie discale chez le bouledogue français. La première, britannique et publiée en 2021, portait sur 48 cas opérés, et identifiait 51 % de récurrence de maladie discale. Avec les 53 % de la présente étude, les auteurs estiment qu'il s'agit bien « d'un phénomène fréquent ». D'autant que la durée de suivi étant différente pour tous les cas, il est probable que le chiffre de 53 % soit une sous-estimation de la fréquence réelle de ces récurrences.
25 avril 2025
5 min
24 avril 2025
4 min
23 avril 2025
5 min
22 avril 2025
4 min
18 avril 2025
6 min
17 avril 2025
5 min