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9 février 2023
Nouvelles AMM : un corticoïde seul en première intention contre les otites canines aiguës et, comme toujours, une série de génériques
Parmi la liste des nouvelles AMM accordées en décembre par l'Anses-ANMV (agence française du médicament vétérinaire) figure une solution auriculaire d'hydrocortisone, destinée au traitement des otites canines aiguës.
Ce nouveau médicament – Cortotic° de Virbac – se distingue par sa composition, limitée à ce dermocorticoïde puissant seul. À ce jour, le traitement de ces otites repose quasi systématiquement sur une trithérapie, avec des topiques auriculaires associant un corticoïde, un antibiotique et un antifongique. Toutefois, Dechra commercialise une solution auriculaire à base de triamcinolone acétonide et d'acide salicylique (Recicort°), indiquée pour le traitement des otites externes du chien et du chat, et de la dermatite séborrhéique du pavillon de l'oreille.
Selon le résumé des caractéristiques du produit (RCP), Cortotic° contient de l'acéponate d'hydrocortisone à la dose de 0,584 mg/ml. Il est indiqué pour le traitement (de première intention) des otites externes érythémato-cérumineuses aiguës du chien. Il n'est évidemment pas adapté au traitement des otites suppurées, contre lesquelles il n'a pas été évalué. Il ne l'est pas non plus contre les otites d'origine parasitaire, pour lesquelles un traitement acaricide adapté doit être appliqué, précise le RCP. Et comme pour les autres topiques auriculaires, d'autres causes primaires, comme un corps étranger ou une tumeur, seront préalablement écartées avant traitement.
En revanche, les proliférations otites bactériennes et fongiques sont souvent secondaires à l'inflammation. Ainsi, dans les essais cliniques du dossier d'AMM, les cas inclus étaient des chiens présentant une otite externe associée à une prolifération bactérienne et/ou fongique. Et selon le RCP, l'efficacité de Cortotic° n'est pas inférieure à celle d'un produit topique de trithérapie, permettant ainsi de faire l'économie d'un traitement antibiotique.
En effet, l'acétate d'hydrocortisone présente « une puissante activité glucocorticoïde intrinsèque » : il soulage l'inflammation et le prurit, entraînant une amélioration des signes cliniques de l'otite, et la diminution de la prolifération des levures et bactéries présentes.
Cortotic° est contre-indiqué lors de lésions ulcérées, ou de perforation du tympan. Il a été testé chez des chiens âgés d'au moins 7 mois et pesant au moins 2,8 kg. Dans le cas contraire, sa prescription s'effectue « après évaluation du bénéfice/risque établie par le vétérinaire ». Il en est de même en cas de maladie endocrinienne (Cushing, diabète), de démodécie généralisée, et pour les chiennes gestantes ou allaitantes, chez lesquelles des études spécifiques n'ont pas été menées.
Le produit se présente en solution pour pulvérisation auriculaire (flacon pompe). Le protocole d'utilisation prévoit une administration quotidienne pendant 7 jours consécutifs, prolongeable au besoin 7 jours supplémentaires, à la dose de 0,44 ml par oreille (soit deux pressions du spray). Le flacon (16 ml) permet de traiter les deux oreilles pendant 14 jours. L'efficacité peut être progressive : « la réponse clinique maximale peut ne pas être observée avant 28 jours ».
L'oreille sera nettoyée et séchée avant la première application. Pour les applications suivantes, ce nettoyage n'est pas recommandé.
Les effets indésirables possibles sont une opacité tympanique (transitoire et réversible) ainsi qu'une inclinaison de la tête et des troubles de l'oreille (très rarement).
Irritant oculaire, le médicament ne doit pas entrer en contact avec les yeux, du chien ou du manipulateur, en particulier par un contact mains-yeux.
Le laboratoire Virbac commercialise déjà Easotic°, suspension auriculaire pour les chiens, qui associe hydrocortisone (sous forme d'acéponate), gentamicine et miconazole. Plusieurs autres topiques auriculaires associant corticoïdes, antibiotiques et antifongiques sont commercialisés, dont certains se distinguent par leur schéma de traitement, en une application unique (Neptra°, Elanco, qui associe mométasone, florfénicol et terbinafine), voire 2 à 7 jours d'intervalle (Osurnia°, Dechra, combinant bétaméthasone, florfénicol et terbinafine).
Toujours en décembre, et pour le chien et le chat cette fois, l'ANMV a également accordé deux nouvelles AMM à de nouveaux génériques de Surolan° (suspension auriculaire associant prednisolone, polymyxine B et miconazole), l'un d'entre eux étant probalement destiné à une distribution dans le circuit officinal (Otisur°, Clément-Thékan). Ces médicaments, sur ordonnance, sont indiqués contre les otites externes mais aussi les infections cutanées de petite taille, localisées et superficielles, et la gale des oreilles.
Par ailleurs, pour le traitement du syndrome de Cushing chez les chevaux, une AMM a été octroyée à un second générique de Prascend° (Boehringer Ingelheim) : Prasequine° (CP-Pharma). Ces comprimés de mésilate de pergolide sont prescrits à vie chez les chevaux présentant un syndrome de Cushing (dysfonctionnement de la pars intermedia pituitaire ou PPID). Les nouveaux comprimés sont quadrisécables (ceux du médicament princeps sont bisécables). Le premier générique approuvé (Pergolife°, Audevard) se présente également en comprimés quadrisécables.
Toujours chez Virbac, la solution injectable de maropitant Vetemex° (générique de Cerenia°, Zoetis) voit s'ajouter une mention à la rubrique des effets indésirables, précisant la possibilité de survenue de « troubles neurologiques tels que de l'ataxie, des convulsions/crises ou des tremblements musculaires ; la léthargie » suite au traitement. Leur occurrence est « très rare » selon le RCP, chez moins de 1 animal/10 000 traités (0,01 %). Le RCP mentionnait déjà le risque de réactions de type anaphylactique, très rares également, et des douleurs au point d'injection en sous-cutané, très fréquentes cette fois (> 1/10).
Le maropitant est un antiémétique, indiqué pour le traitement et la prévention des nausées et vomissements, à administrer sous forme injectable par voie IV ou SC. Ce nouvel effet indésirable n'est pas (ou pas encore) mentionné dans les RCP du médicament princeps ni de son autre générique Prevomax° (Dechra).
Enfin, pour les animaux de rente, une AMM est accordée à une solution buvable de flubendazole, concentrée à 200 mg/ml (Fluboral°, Dechra), destinée aux porcs et poulets pour le traitement de certaines helmintoses, par administration dans l'eau de boisson.
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