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3 août 2021
Un chien diabétique peut s'opérer après un jeûne de 6 ou 12 h
Quel protocole suivre avant l'anesthésie générale d'un chien diabétique ? Deux stratégies ont été testées dans une étude prospective incluant 32 cas : un jeûne d'une durée usuelle de 12 heures, mais l'injection de l'insuline à demi-dose, ou un jeûne plus court (6 heures), mais l'injection de la dose normale d'insuline. Les résultats montrent que les deux sont possibles, avec les mêmes risques de complications peropératoires.
Les chiens recrutés (de diverses races) étaient donc diabétiques mais équilibrés, avec une dose stable d'insuline quotidienne depuis au moins 3 mois (2 injections par jour). Ils devaient subir une chirurgie de la cataracte (phacoémulsification bilatérale), sous anesthésie générale.
L'alimentation et l'insulinothérapie étaient changés a minima : la veille de l'intervention, les chiens étaient nourris et traités normalement, de même qu'à leur retour au domicile après l'hospitalisation. La durée de la mise à jeun, en revanche, a varié.
Les groupes étaient comparables en termes démographiques (race, sexe, âge…), mais aussi de gravité du diabète, de dose d'insuline administrée, de comorbidités.
La glycémie était mesurée avant la prémédication (méthadone +/- médétomidine ou acépromazine, IV ou IM), 30 minutes après l'induction anesthésique (propofol ou alfaxalone IV, suivie d'un relais gazeux à l'isoflurane ou sévoflurane), puis tout au long de l'intervention (toutes les 30 minutes), à la fin de l'intervention (extubation) et enfin à l'issue du réveil. Le cas échéant, une hyperglycémie était prise en charge par l'injection de petites doses d'insuline rapide (0,1 UI/kg), ce qui a été nécessaire chez 7 chiens (3 dans le premier groupe et 4 dans le second).
La durée de l'anesthésie s'est établie à environ 200 minutes en moyenne (202 et 193 minutes pour chacun des groupes, respectivement, sans différence significative).
Les résultats montrent que l'évolution de la glycémie est similaire quel que soit le protocole choisi, et sans présenter de variation très importante.
Ils montrent aussi que les complications sont sans différences significatives entre les deux groupes. Les deux protocoles proposés peuvent donc être utilisés chez des chiens diabétiques.
Les auteurs avaient émis l'hypothèse que le second protocole (diète de 6 heures), perturbant moins la prise en charge habituelle du diabète des chiens, entraînerait moins de variation de la glycémie péri-opératoire ; leurs résultats ne leur donnent pas raison.
Outre l'hyperglycémie (à partir de 13,9 mmmol/l), survenue dans des proportions voisines dans les deux groupes (environ deux-tiers de chiens), les principales complications observées sont une hypotension (53 % des cas, plutôt moins fréquemment que rapporté dans d'autres études), une hypothermie et une hyperkaliémie (voir tableau en illustration principale).
L'hyperkaliémie est la complication la plus grave potentiellement. Et elle n'est pas rare dans cette étude. Selon les auteurs, le suivi peropératoire de la kaliémie chez le chien diabétique pourrait alors être instauré en routine, quelle que soit la gravité de l'hyperglycémie observée. Ici en effet, les concentrations en électrolytes étaient mesurées lorsque la glycémie dépassait 20 mmmol/l.
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