2 décembre 2024
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Le lièvre et la tortue. Voilà maintenant près de trois ans que la Commission européenne a publié un important projet de refonte totale de la réglementation sur le médicament vétérinaire : 150 articles sur 125 pages. Le 10 mars 2016, les eurodéputés avaient voté en quelques minutes à toute vitesse 285 amendements sur les 323 proposés (voir LeFil du 11 mars 2017).
« Des députés ont réservé leur train ou leur avion » répond le président de séance à ses collègues qui se plaignent du rythme infernal des votes des 323 amendements appelés.
Depuis le projet est entre les mains du Conseil européen qui représente les gouvernements des 28 états membres. Son examen avance au rythme de la tortue, d'autant qu'au Conseil, l'unanimité est recherchée. L'adoption de ce texte majeur avait été annoncée pour 2016. Il ne le sera sans doute pas d'ici la fin de l'année 2017. Peut-être pour 2018 ?
La présidence maltaise de l'Union européen (UE) du premier semestre 2017 vient de publier un bref rapport d'étape (daté de juin 2017). Il confirme que le texte avance au rythme de la tortue : lentement, mais sûrement.
Ce projet de règlement européen est une refonte totale des dispositions applicable au médicament vétérinaire en France et en Europe dans tous ses aspects : fabrication, AMM, distribution en gros, vente au détail (notamment par internet), prescription, usage, publicité, pharmacovigilance, contrôles, antibiotiques, vaccins… Il est d'autant plus important qu'il s'appliquera en droit national sans transposition deux ans après sa publication au Journal officiel de l'Union Européenne (JOUE).
Les gouvernements en ont conscience et prennent donc le temps de l'examiner au sein du Conseil européen. Sous les trois présidences successives de six mois, néerlandaise (début 2016), puis slovaque (fin 2016) et maltaise (début 2017), un groupe de travail s'est réuni sur une durée cumulée de 35 jours dont 4 jours courant juin 2017 pour achever deux lectures techniques du projet amendé par le parlement.
« La plupart des dispositions du projet ont été revues [et modifiées] au moins deux fois ». Car beaucoup d'entre elles « nécessitaient d'être clarifiées, renforcées ou complétées ». Pour les délégations des états membres, le texte initial, avec les 285 amendements du parlement, n'était pas suffisamment détaillé pour « assurer une transition en douceur vers sa mise en œuvre » avec le même niveau technique de certitude juridique que la réglementation actuelle.
Les objectifs poursuivis restent inchangés :
Les états membres partagent les objectifs recherchés par cette refonte, mais pas vraiment le texte proposé par la Commission pour les atteindre.
La présidence maltaise a « achevé une seconde lecture technique » fin juin 2017, même s'il reste des points en suspens, peut-être plus politiques que techniques. Le rapport d'étape mentionne un « travail considérable » réalisé dans les quelques domaines suivants pour rapprocher les points de vue des délégations des états membres.
D'autres questions restent encore en suspens pour la présidence estonienne (en cours jusqu'à fin 2017) ou autrichienne (pour le premier semestre 2018), comme probablement les ventes au détail par internet. Le texte en cours de discussion n'est pas disponible tant que sa révision n'est pas achevée par le Conseil européen.
Cette version remaniée ne sera pas nécessairement le texte final. La procédure européenne de codécision impose que le projet soit adopté dans les mêmes termes par le Parlement européen (à la majorité des voix) et le Conseil européen, si possible à l'unanimité, ou, à défaut, à la majorité qualifiée. Si après deux navettes entre le Parlement et le Conseil, les textes divergent encore, il sera mis en place un comité de conciliation chargé de proposer un texte qui puisse être approuvé à la fois par le Conseil et le Parlement. Si ce comité échoue à trouver un consensus, le texte est rejeté (ce qui reste peu probable). Il est donc difficile de prévoir à quelle date approximative sera adopté ce texte.
La présidence maltaise souligne l'ampleur et le grand nombre de modifications apportées par le Conseil au texte. Cela ne laisse logiquement pas entrevoir une adoption très rapide par le Parlement dans les mêmes termes que par le Conseil.
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