18 avril 2025
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Des tests cognitifs sont régulièrement pratiqués chez les chiots dans le cadre de la sélection de futurs chiens de travail, dont les capacités et le comportement doivent être compatibles avec les tâches requises : test de mémorisation par exemple pour un futur chien de détection, test d'inhibition motrice pour un chien guide.
Qu'en est-il pour les chiens de compagnie ? Les résultats d'une étude montrent qu'ils sont relativement prédictifs aussi du comportement du chien parvenu à l'âge adulte.
Cette étude, menée par des chercheurs de l'Université de Helsinki en Finlande, a été conduite en deux phases, la première pour évaluer la constance des résultats des tests réalisés chez le chiot puis l'adulte à l'échelle individuelle, la deuxième pour évaluer la concordance de ces résultats avec le comportement du chien adulte au quotidien.
D'autres travaux avaient montré que les tests réalisés chez de très jeune chiots (moins de 8 semaines) ne sont pas prédictifs des capacités et du comportement ultérieurs, la personnalité de l'animal n'étant pas encore affirmée et donc instable. Les résultats dépendent aussi du moment du test dans le cycle éveil-sommeil du chiot. Les résultats sont plus constants à partir de l'âge de 3 mois. Ici, les tests chez les chiots ont donc été réalisés entre 3 et 7 mois (5 mois en médiane). Et plusieurs observations confirment une meilleure stabilité des caractéristiques lorsqu'elles sont évaluée tardivement (à 6-7 mois).
Les batteries de tests utilisées sont standardisées : smartDOG® PUPPY pour les chiots et smartDOG® COGNITION pour le chien adulte. La réalisation demande environ 1 heure chez le chiot et 1,5 heure chez l'adulte.
SmartDOG® PUPPY comprend 5 tests cognitifs et 3 tests comportementaux ou de personnalité. SmartDOG® COGNITION comprend 8 tests cognitifs et 3 tests comportementaux ou de personnalité. Mais dans l'étude, seuls 4 tests cognitifs et les 3 tests comportementaux ont été conservés (pour permettre les comparaisons) :
Dans la première phase d'étude, 99 chiens de 47 races ont été inclus, ayant effectué les tests lorsque chiots (dans le cadre d'un programme global d'évaluation, systématisé en élevage).
Les mêmes individus ont effectué les tests équivalents une fois adultes : entre 1 et 7 ans (2 ans en médiane). Ces tests sont effectués au bon vouloir du propriétaire, d'où la variation d'âges. Les chiens très agressifs envers les personnes non familières étaient exclus, pour des raisons de sécurité des opérateurs. Un groupe de chiens adultes, n'ayant pas été testés chiots ont également effectué ces tests, à titre de témoins.
Les résultats montrent, comme attendu par les auteurs, une corrélation globale modérée entre les deux évaluations, ce qui indique une relative stabilité des capacités cognitives de l'animal dans le temps, à l'âge chiot puis adulte. Une amélioration des performances est parfois observée chez le chien adulte, comme anticipé par les auteurs. Pour affiner leurs données, ceux-ci ont aussi séparé les chiots en sous-groupes, selon que la batterie de tests avait été réalisée à 3-4 mois, 5 mois, ou 6-7 mois.
Dans la deuxième phase d'étude, les propriétaires des chiens ayant effectué les batteries de tests lorsque chiots ont été invités à compléter des questionnaires visant à évaluer le comportement au quotidien de leur animal : 227 réponses exploitables ont été analysées. Les chiens étaient de 80 races différentes, et de divers âges au moment de la réponse (2 ans en médiane). Parmi ces chiens, 27 avaient participé à la phase 1.
Les deux questionnaires utilisés ont été précédemment validés : le C-BARQ (canine behavioural assessment and research questionnaire) et le DIAS (dog impulsivity assessment scale), évaluant notamment la peur des inconnus, l'énergie, l'excitabilité, la rapidité d'apprentissage… Des questions additionnelles permettaient de renseigner le mode d'éducation du chien, son historique, etc.
Les résultats indiquent une corrélation entre les tests chez les chiots et plusieurs comportements ultérieurs de l'adulte, meilleure qu'anticipé par les auteurs, et qui conforte la valeur prédictive de ces tests.
L'excitabilité, la vitesse d'apprentissage et la gestion des problèmes, en revanche, ne sont pas corrélées aux résultats des tests. Et le test du V-détour n'apparaît associé à aucun comportement particulier ultérieur ici, contrairement à ce qui pouvait être attendu.
L'intérêt de ces tests effectués chez le chiot est de cerner sa personnalité et ses capacités cognitives, qui permettront d'adapter son éducation. Un chiot dépendant de l'homme, par exemple, demandera davantage d'encouragements dans les apprentissages. Inversement, un animal plus indépendant ou impulsif ne devra pas être qualifié à tort de « stupide » s'il manifeste une forme de désobéissance.
Les tests permettent aussi de détecter précocement un risque de troubles du comportement chez le chien adulte, relatifs à la sociabilité et l'anxiété notamment, afin que le propriétaire engage dès l'adoption des mesures éducatives qui permettront de les prévenir. Des troubles comme l'agressivité, la peur, l'élimination inappropriée, l'anxiété de séparation, les vocalises excessives… peuvent être difficiles à gérer par le propriétaire et motiver l'abandon du chien.
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