21 février 2025
6 min
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Le chat ronronne quand il veut et ne s'arrête pas sur commande, mais une étude néerlandaise permet de s'en accommoder. Ce bruit typique et unique aux chats est créé par une activation intermittente des muscles laryngés intrinsèques, via des oscillations auto-entretenues des replis vocaux. La fonction biologique du ronronnement est encore mal comprise. Les chats peuvent ronronner dans diverses circonstances, par exemple lorsqu'ils se sentent à l'aise, ou lorsqu'ils sont dans des situations sociales, comme pendant l'interaction avec des chatons, avec d'autres chats - ou avec des humains. Mais ils peuvent également ronronner lors de situations désagréables, stressantes ou douloureuses, comme lors d'une consultation vétérinaire. Afin de pouvoir effectuer une auscultation cardiaque adéquate chez les chats ronronnant, le praticien peut être gêné par ce bruit, qu'il a moyen d'interrompre.
Pour décrire et tester l'efficacité d'une méthode simple et sans stress pour l'animal qui arrête le ronronnement, une étude transversale, multicentrique, prospective et descriptive a été réalisée. Elle a concerné une structure vétérinaire ‘cat friendly' et le service de cardiologie de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université d'Utrecht. La méthode pour arrêter le ronronnement consiste à tenir (sans serrer) le larynx du chat entre le pouce d'un côté et l'index et le majeur de l'autre, tout en tenant le stéthoscope de l'autre main pour l'auscultation cardiaque (voir l'illustration principale). Lorsque le larynx est ainsi maintenu légèrement sous pression, le ronronnement s'arrête. Si le chat recommence à ronronner immédiatement après la libération du larynx, celui-ci est saisi à nouveau et maintenu en permanence pendant toute la durée de l'auscultation. La technique ne nécessite aucune formation préalable, et son utilisation par un spécialiste en cardiologie et un étudiant vétérinaire a donné des taux de réussite semblables. En outre, elle peut être utilisée sans avoir besoin de l'assistance d'une deuxième personne.
Sur les 582 chats de l'étude, 51 (8,8 %) ronronnaient suffisamment fort pour interférer avec une auscultation cardiaque, mais quatre d'entre eux ont spontanément cessé de ronronner au début de l'examen. La méthode décrite s'est avérée efficace chez 42 des 47 autres (89 %). La manipulation a dû être utilisée en continu pendant l'auscultation pour 33 de ces 42 chats, tandis qu'une brève pression sur le larynx avait été efficace dans les 9 cas restants. Chez les cinq chats restants (11 %), la méthode est restée inefficace. L'un de ces chats était extrêmement sensible autour de la gorge et toussait dès que le larynx était palpé, un autre chat était trop agité pour rester sur place assez longtemps pour que la manœuvre soit appliquée efficacement. Dans un autre cas, la méthode était efficace d'un côté du thorax mais insuffisante pour effectuer une auscultation correcte de l'autre côté, malgré de multiples tentatives. Dans les deux derniers cas, les chats n'ont pas arrêté de ronronner, même en maintenant le larynx en permanence avec une pression ferme.
Aucune association statistiquement significative n'a été observée entre le ronronnement et la race, le sexe, l'expérience du vétérinaire ou l'environnement (structure vétérinaire vs hôpital universitaire). De plus, aucune association statistiquement significative n'a été trouvée entre un souffle cardiaque, une arythmie ou un bruit de galop et la présence du ronronnement. Cependant, les chats malades présentaient significativement plus de risque de ronronner que les chats en bonne santé (voir le tableau ci-dessous). L'âge s'est également avéré être un prédicteur statistiquement significatif du comportement de ronronnement, chaque augmentation d'un an étant associée à une augmentation de 5,8 % de la probabilité de ronronner.
Association entre les différentes variables et la présence d'un ronronnement fort chez 582 chats, au moment de l'auscultation cardiaque (Vliegenthart & Szatmári, 2025).
Avant celle-ci, il n'y avait qu'une étude sur les méthodes à utiliser lors de l'auscultation chez les chats ronronnant. Mais « aucune d'entre elles n'était particulièrement “cat-friendly”, ni entièrement efficace », observent les auteurs de la présente étude. Il s'agissait de l'ouverture d'un robinet (taux de réussite de 81 %), la pulvérisation d'un aérosol près du chat (taux de réussite de 50 %) ou de souffler aux oreilles du chat (taux de réussite de 13 %). « En comparaison, notre méthode a réussi à mettre fin au ronronnement dans 89 % des cas en utilisant une seule technique, de façon plus rapide, plus silencieuse et, point important, moins stressante pour le chat ». Aucun des chats n'est devenu agité après l'application de la méthode du « larynx maintenu », ce qui suggère qu'elle provoque un stress minime. En outre, certaines des autres méthodes (robinet ouvert, souffle aux oreilles) peuvent provoquer un bruit supplémentaire, qui interfère lui aussi avec le processus d'auscultation.
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