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25 juin 2024
Objectif : neutralité carbone en 2050. Comment le secteur de la santé humaine a entamé sa décarbonation
Le dérèglement climatique devrait profondément perturber notre système de santé. D'une part, il va falloir réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et trouver des substituts aux ressources fossiles. D'autre part, il faudra gérer les conséquences de la dégradation des écosystèmes et des crises climatiques sur la santé des populations et les infrastructures de soin : propagation de maladies, augmentation des températures, ou encore aggravation des inondations et des sécheresses.
En 2023, les émissions de GES du secteur de la santé humaine en France ont représenté grossièrement 49 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e), soit plus de 8 % de l'empreinte carbone totale de la France.
L'objectif de la France est d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Ainsi, tous les secteurs économiques français sont en train de chiffrer cette baisse dans leur activité. Pour le secteur particulier de la santé humaine, cela correspond à une diminution de 80 % des émissions de GES d'ici 2050, pour passer de 49,1 MtCO2e à 9,8 MtCO2e, soit une diminution d'à minima 5 % par an jusqu'en 2050. Cette transformation permettrait de rester sous les +2°C (les Accord de Paris prévoient +1,5°C).
Ce Fil analyse ce qui est actuellement réalisé dans le domaine de la santé humaine en France afin d'évaluer ce qui pourrait être appliqué sur notre secteur de la santé animale.
Dans une première étape, une série de mesures est proposée, touchant 7 secteurs clés (voir figure en illustration principale).
1. Alimentation.
Objectif : -48 % des émissions des achats alimentaires, soit -2,8 MtCO2e. Comment :
2. Bâtiment.
Objectif : -85 % des émissions associées à la consommation d'énergies comme le gaz, le fuel ou l'électricité, soit -4,6 MtCO2e. Comment :
3. Déplacements.
Objectif : -94 % en tenant compte de l'évolution des véhicules, et particulièrement de l'électrification, soit -6,5 MtCO2eq. Comment :
4. Gaz médicaux.
Objectif : -75 % des émissions des achats de gaz médicaux, soit -0,4 MtCO2e. Comment :
5. Déchets.
Objectif : -14 % des émissions des déchets seulement, mais comporte évidemment d'autres bénéfices pour l'environnement, soit -0,07 MtCO2e. Comment :
6. Médicaments.
Objectif : -63 % des émissions des achats de médicaments, soit -9,6 MtCO2e. Comment :
7. Dispositifs médicaux.
Objectif : -67 % des émissions des achats de dispositifs médicaux, soit -7,2 MtCO2e. Comment :
Après application de ces mesures, l'empreinte du système de santé en 2050 s'évalue encore à plus de 35,7 MtCO2e sans réduction de l'intensité carbone des industries des médicaments et des dispositifs médicaux, et à 19 MtCO2e si les industries parviennent à diminuer leur intensité carbone de 60 %, ainsi que les volumes des médicaments et des dispositifs médicaux de respectivement 10 % et 20 %.
Le Plan de transformation de l'économie française (PTEF) prévoit alors que la baisse supplémentaire pour atteindre l'objectif d'une réduction de 80 % des émissions soit portée par les actions liées à la prévention, à la promotion de la santé et au juste soin (PPJS). Ces actions agissent indirectement sur l'ensemble des postes à travers une baisse de la demande de soin. C'est à ce moment qu'interviennent les actions de transformation du système de santé, tant au niveau organisationnel, social que clinique. Par le biais de la PPJS, il est possible d'agir sur la santé des individus avant le besoin de soins. En matière de prévention, il est envisagé, par exemple, d'accompagner fortement la baisse des addictions, d'accentuer le (télé)suivi des malades polypathologiques ou chroniques afin de participer aux détections précoces et diminuer les hospitalisations inutiles, d'inciter au changement de l'offre alimentaire et de la mobilité, de proposer un modèle incitatif de prescription au plus près du besoin, etc. On passerait donc d'un système curatif (« cure » en anglais) à préventif (« care »). En outre, ces actions peuvent être dans le même temps bénéfiques à la santé et à l'environnement : c'est ce qui est décrit par les théories One Health-Une seule santé !
Tout le travail de chiffrage n'a pas encore été fait dans le domaine de la santé animale, ce qui est à espérer dans un avenir proche. Certaines mesures citées précédemment sont toutefois applicables dès à présent dans une clinique vétérinaire, comme favoriser une alimentation locale via certains clients, utiliser des sources d'énergie bas-carbone, co-construire en équipe le plan de mobilité le plus adapté à la clinique, développer la télémédecine, vérifier le système de captage et d'évacuation des gaz anesthésiques, faire appel à l'entreprise Eco-Be pour recycler et valoriser les déchets médicaux non dangereux, mettre en place une politique d'achats responsables.
À chacun de choisir de lancer la transformation dans sa structure !
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