29 avril 2025
5 min

Bienvenue sur LeFil.vet
L'accès au site web nécessite d'être identifié.
Merci de saisir vos identifiants de connexion.
Indiquez votre email dans le champ ci-dessous.
Vous recevrez un email avec vos identifiants de connexion.
13 octobre 2023
Réseaux de cliniques : une procédure de conciliation suspend les radiations et prévoit un délai de 4 mois pour une mise en conformité
Hier, le 12 octobre, l'Ordre des vétérinaires devait commencer à notifier de leur radiation les dizaines de cliniques et hôpitaux vétérinaires appartenant à des réseaux et dont les statuts et/ou le fonctionnement ne respectent pas la réglementation (voir LeFil du 2 octobre). Les recours déposés par les sociétés concernées depuis plusieurs années avaient interrompu les procédures de radiation, jusqu'aux décisions du Conseil d'État (début juillet dernier).
Mais la veille, le 11 octobre à 15h, le ministère de l'agriculture a diffusé un communiqué annonçant organiser une procédure de conciliation pour faciliter la mise en conformité des établissements concernés.
L'une de ses conséquences est la suspension des notifications de radiation. Non, des dizaines de cliniques vétérinaires ne seront pas fermées d'ici la semaine prochaine.
Dans son communiqué, titré « Indépendance de la profession vétérinaire », le ministère de l'agriculture rappelle que la constitution de chaînes d'établissements de soins vétérinaires est autorisée mais encadrée par le Code Rural (article L. 241-17), « dont les dispositions visent à permettre aux vétérinaires de ces sociétés, associés ou salariés, d'exercer leur art dans le respect de leur indépendance professionnelle ».
Pour mémoire, l'Ordre des vétérinaires a engagé des procédures de radiation de nombreuses sociétés d'exercice (le nombre d'établissements concernés serait estimé à environ 200), considérant que leurs statuts ne respectent pas ces dispositions. Ces procédures étaient contestées par les intéressés. Et le Conseil d'État, saisi en dernier recours, a validé une partie des motifs avancés par l'Ordre, en particulier un système de gouvernance ne permettant pas aux vétérinaires associés majoritaires de conserver le contrôle effectif de leur société. En outre, les associés majoritaires doivent être en exercice dans la société, mais plus précisément dans chaque DPE : la gestion d'une clinique ne peut pas être entièrement déléguée à un salarié ou un collaborateur libéral (voir LeFil du 28 juillet 2023).
Selon le ministère de l'agriculture, les décisions rendues par le Conseil d'État précisent l'interprétation à retenir de la réglementation.
Pas si simple, selon les réseaux, qui ont fortement exprimé depuis cet été un besoin de clarification, ainsi que du temps, afin de proposer de nouveaux statuts sans prendre le risque qu'ils soient à nouveau jugés non conformes. S'en est suivie une situation d'impasse, l'Ordre attendant de son côté des propositions à examiner.
Sans évolution, les notifications de radiation auraient entraîné très rapidement la fermeture de nombreuses cliniques, centres de référés et hôpitaux vétérinaires, avec des conséquences délétères graves en termes d'accès aux soins et de surveillance sanitaire sur l'ensemble du territoire.
Pour ne pas en arriver là, le ministère explique qu'il a réuni les parties prenantes le 9 octobre dernier – l'Ordre, les réseaux de cliniques et le syndicat des vétérinaires libéraux (SNVEL) – « afin d'arrêter une méthodologie permettant la mise en conformité des établissements de soins vétérinaires en cohérence avec les récentes décisions du Conseil d'État ». Et il a bien été convenu de la nécessité d'une « clarification opérationnelle des décisions du Conseil d'État », pour faciliter leur mise en œuvre.
La procédure de conciliation débutera donc par un éclairage sur l'interprétation de l'avis du Conseil d'État (une clarification de la notion de contrôle effectif par exemple), coordonné par un membre du Conseil d'État, un « conciliateur » missionné pour cette tâche, et avec l'appui d'un membre du Conseil général de l'alimentation (CGAAER).
Car cette procédure prévoit 2 étapes, lesquelles sont précisées dans une « information du ministère » publiée le 12 octobre sur le site de l'Ordre.
D'ici 4 mois, soit logiquement avant la fin-février, la situation devrait ainsi s'être assainie.
Cette procédure est toutefois assortie de conditions préalables, d'un engagement ferme, « par écrit », des différentes parties.
Le ministère a donc répondu à l'appel qui lui avait été adressé suite à l'avertissement de l'Ordre de débuter les notifications de radiation en octobre. Mais il s'impliquera de près dans la bonne marche de cette procédure désormais publique : « soucieux de garantir la continuité des soins et de sécuriser l'activité des vétérinaires exerçant au sein des établissements de soins concernés […] », il « restera attentif tout au long de la procédure au respect des engagements contractés par les parties ».
29 avril 2025
5 min
28 avril 2025
4 min
25 avril 2025
5 min
24 avril 2025
4 min
23 avril 2025
5 min
22 avril 2025
4 min