28 avril 2025
4 min

Bienvenue sur LeFil.vet
L'accès au site web nécessite d'être identifié.
Merci de saisir vos identifiants de connexion.
Indiquez votre email dans le champ ci-dessous.
Vous recevrez un email avec vos identifiants de connexion.
La prévalence de la maladie d'Addison (hypoadrénocorticisme ou insuffisance surrénalienne primaire) est de 0,06 % chez le chien. Autant dire qu'elle est peu fréquente et donc méconnue des propriétaires. Ses signes cliniques sont aspécifiques. Des crises aiguës peuvent survenir, mettant en jeu le pronostic vital de l'animal : avant le diagnostic, mais également après, lorsque le traitement n'est pas (encore) adapté.
Le traitement repose en effet sur l'administration de glucocorticoïdes, éventuellement de minéralocorticoïdes, pour palier le défaut de production par les surrénales. Mais leur dosage est adapté individuellement, et nécessite la contribution du propriétaire, en particulier pour l'ajuster selon le contexte (augmentation des doses en cas de situation de stress). Ces difficultés peuvent être pesantes pour le propriétaire, ce qu'une enquête allemande a tenté d'évaluer.
Pour cette enquête qualitative, 24 propriétaires de 22 chiens traités pour une maladie d'Addison ont participé à un focus groupe en ligne (4 sessions regroupant 5, 8, 7 et 4 propriétaires). Les discussions étaient semi-dirigées, après une courte introduction sur la maladie et une présentation des points souhaitant être abordés : la phase initiale (avant le diagnostic), la mise en place du traitement et la vie quotidienne avec un chien malade. Ensuite, un temps de discussions libres était proposé. L'ensemble a duré 1h45 en moyenne.
Globalement, les propriétaires étaient bien informés sur la maladie. L'analyse des échanges a pu dégager 3 thématiques : l'impact émotionnel de la maladie pour le propriétaire, les difficultés du traitement sur le long terme et les conséquences de la maladie dans la vie quotidienne, du chien et de ses propriétaires.
Sur le plan émotionnel, les crises addisoniennes, souvent associées à une perte de connaissance, sont particulièrement éprouvantes, « traumatisantes ». La situation est d'autant plus pesante que le diagnostic nécessite ensuite souvent du temps, durant lequel les propriétaires craignent que leur chien décède.
Durant cette phase, outre le soutien apporté par l'équipe vétérinaire, rechercher un maximum d'informations sur la maladie les a aidés. Les discussions avec d'autres propriétaires concernés (groupes de discussions sur les réseaux sociaux) sont également appréciées et jugées importantes. Sur certaines personnes, elles ont cependant eu un effet négatif au contraire, faisant monter inquiétude et stress.
Généralement, la crise est survenue dans le contexte d'une situation de stress intense. Un seul chien parmi les 22 a présenté une nouvelle crise après la mise en place du traitement, au tout début. Une telle information est encourageante pour les autres propriétaires.
L'ajustement du traitement est également éprouvant pour le propriétaire, qui craint de ne pas savoir reconnaître les signes cliniques à surveiller, puis bien agir en conséquence.
Ensuite, il est difficile pour eux d'anticiper les situations stressantes qui mériteront d'ajuster la dose : un long voyage, une consultation vétérinaire, un orage, la chaleur… La sensibilité au stress est très variable selon l'animal, et ses manifestations également (diarrhée, régurgitations, boiterie !). Il faut donc bien connaître son animal.
Inversement, les propriétaires redoutent parfois de diminuer le dosage, par crainte d'une nouvelle crise.
Globalement, les propriétaires attendent un grand soutien de l'équipe vétérinaire. Certains ont la frustration d'avoir le sentiment de ne pas être entendus lorsqu'ils évoquent les problèmes qu'ils rencontrent. D'autres au contraire apprécient l'écoute et le soutien qu'ils reçoivent. La bonne relation entretenue avec le vétérinaire leur apparaît fondamentale. Et d'autres études ont montré qu'elle favorise la bonne observance des traitements.
Enfin, au quotidien, la charge associée à l'animal malade semble s'alléger avec le temps. Les propriétaires s'habituent et sont moins inquiets. Gérer la maladie devient routinier, ils vivent avec. Et pendant des années ! Car le diagnostic est souvent posé chez un chien jeune. Et le pronostic à long terme est finalement très bon.
Le chien retrouve une vie normale, capable d'effectuer les activités qu'il faisait avant (agility par exemple). Surveiller le chien en permanence reste toutefois pesant.
Par ailleurs, les propriétaires craignent de ne plus savoir détecter une autre maladie, les signes de l'hypoadrénocorticisme étant trop peu spécifiques.
Le suivi vétérinaire est bien plus fréquent que pour un chien en bonne santé. Mais l'aspect positif est que la prise en charge de leur chien renforce leur lien à lui.
28 avril 2025
4 min
25 avril 2025
5 min
24 avril 2025
4 min
23 avril 2025
5 min
22 avril 2025
4 min
18 avril 2025
6 min