17 avril 2025
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Faire maigrir un animal obèse est souvent difficile pour son propriétaire. L'impact démontré sur l'état de santé et le risque de maladies cardiovasculaires ou locomotrices fait partie des arguments avancés pour maintenir sa motivation. La dégradation de la qualité de vie de l'animal en est un supplémentaire. Mais s'il est documenté pour le chien, il ne l'est pas dans l'espèce féline. Ce qui a amené des cliniciennes universitaires américaines à mener une étude afin d'étayer cet argument auprès des propriétaires de chat aussi. Leurs résultats sont publiés en libre accès dans Veterinary Sciences.
Cette étude a donc consisté à interroger des propriétaires de chats adultes (âgés de plus d'un an), obèses ou d'embonpoint normal afin d'évaluer la qualité de vie de leur animal. Elle a bénéficié de l'aide financière de Purina (les participants étaient rémunérés 25$). Le score corporel (sur une échelle de 1 à 9) était établi par le vétérinaire : note de 8 ou 9 pour les chats obèses (n=13) et de 4 ou 5 (« idéal ») dans le groupe témoin (n=20). Les animaux étaient, par ailleurs, en bon état de santé (examen clinique et bilan sanguin sans anomalie significative). Ils étaient tous stérilisés.
La qualité de vie du chat était notée à partir d'une grille d'évaluation en 16 points, les questions portant sur la présence de comportements normaux comme le ronronnement et des indicateurs liés à la santé et au bien-être (douleur, activités, etc.). Les réponses étaient à donner à partir des observations faites sur les 4 dernières semaines écoulées.
Pour les chats obèses, les scores de qualité de vie étaient plus variables (répartis sur une plage plus étendue). Ils étaient inférieurs à ceux des autres chats, avec un score moyen de 71,12 versus 75,9, mais la différence n'atteint pas le seuil de significativité.
Selon les auteurs, la qualité de vie pourrait être affectée chez certains chats en fort surpoids, mais pas chez tous, ou bien de manière plus variable selon les individus. D'autres études sont alors nécessaires pour mieux évaluer cet impact, réalisé ici sur un échantillon limité et en utilisant, volontairement, une grille rapide à compléter.
Des questions portaient aussi sur la perception de l'obésité féline : ses causes, son impact sur la santé, les mesures appropriées pour perdre du poids. Et quelques réponses semblent montrer que des actions de sensibilisation des propriétaires restent nécessaires. Ainsi, 77 % des propriétaires de chats obèses pensent que ce surpoids présente un risque pour la santé, contre 100 % des répondants de l'autre groupe. Ils sont également 30 %, contre 55 %, à penser que la personne qui prend soin du chat – donc le nourrit – a une responsabilité dans l'obésité.
En très large majorité (11 sur 13 soit 85 %), ils se déclarent prêts à mettre en place un programme pour faire maigrir leur chat, mais 47 % seulement disent l'avoir réellement déjà fait. Les 2 autres personnes ne l'envisagent pas du tout.
Ceux qui essayeraient (y compris les propriétaires de l'autre groupe, si besoin) le feraient : si leur chat prenait du poids de manière significative pour 53 %, si leur vétérinaire le leur conseille pour 30 % et/ou si un trouble médical survient pour 10 %. Les principales motivations citées sont alors la santé et la qualité vie.
Les mesures que les propriétaires préfèreraient sont relatives à la nutrition et l'exercice (93 %), bien devant la prise de médicaments ou autres thérapeutiques (10 %), la participation à des groupes de soutien (populaires aux États-Unis, 7 %) ou une chirurgie (10 %). Quasiment tous les répondants (32/33) estiment que le vétérinaire a un rôle à jouer dans cette démarche.
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