2 décembre 2024
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Ce Fil intéressera davantage les praticiens ruraux, qui prescrivent fréquemment la colistine dans les infections digestives, que les canins. Mais, dans le contexte de l'antibiorésistance, l'arbitrage, très attendu de l'Agence européenne du médicament sur la colistine est finalement plutôt une bonne nouvelle, pas seulement pour les ruraux, mais pour l'antibiothérapie de tous les vétérinaires. Les notices et RCP (résumés des caractéristiques du produit) des spécialités françaises viennent d'être modifiées.
Oui, l'usage vétérinaire de la colistine était bel et bien remis en cause par des médecins. Et cet arbitrage permet non seulement de conserver la molécule dans l'arsenal vétérinaire, mais de mieux la soutenir en première intention dans ses usages vétérinaires.
Certes ses indications sont désormais limitées « au traitement et à la métaphylaxie des infections digestives à E. coli non invasifs ». Toutes les autres indications sont supprimées notamment la « prévention en milieu infecté », les salmonelloses ou celles trop générale sans référence à E. coli.
La « métaphylaxie » ne se substitue pas à la « prévention en milieu infecté ». La métaphylaxie désigne le traitement des animaux apparemment sains mais au contact d'animaux maladies. Alors que la « prévention en milieu infecté » désigne le traitement des animaux sains dans une exploitation où la maladie a été mise en évidence, notamment dans les lots précédents. La métaphylaxie est donc plus restrictive, puisqu'il convient d'attendre les premiers signes cliniques de maladie sur quelques animaux, plutôt que de tenter de les prévenir par une antibiothérapie précoce.
L'emploi en prévention est désormais contre-indiqué. « La colistine est un médicament de dernier recours en médecine humaine dans le cadre du traitement d'infections dues à certaines bactéries multirésistantes. Afin de minimiser tout risque potentiel associé à une utilisation large de la colistine, son utilisation doit être limitée au traitement (et, éventuellement, à la métaphylaxie) des maladies. Elle ne doit pas être utilisée dans la prophylaxie, ni comme substitut aux bonnes pratiques de gestion ».
En outre, la durée de traitement est désormais limitée à 7 jours. Car « la colistine est un antibiotique dose-dépendant. Et des concentrations élevées sont atteintes dans le tractus digestif lors d'administration orale ».
Il est donc recommandé de « limiter la durée du traitement au minimum nécessaire » et de ne pas prolonger au-delà de la durée prévue dans le résumé pour ne pas « exposer inutilement » la flore digestive à une pression de sélection.
Une contre-indication aux équidés est explicitement ajoutée dans les RCP en raison du risque de colite grave, voire mortelle, à Clostridium difficile. En France, aucune spécialité à base de colistine seule par voie orale n'est donc indiquée chez les poulains ou les chevaux. Mais deux associations, à base de colistine et d'érythromycine ou d'un sulfamide, sont toujours indiquées chez les poulains.
Il est aussi ajouté aux RCP les mentions devenues « habituelles » pour les antibiotiques. Les antibiogrammes sont recommandés « autant que possible ». Et l'usage « hors RCP » est découragé.
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