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4 février 2025
Dogue de Bordeaux, boxer, flattie et braque allemand sont les races les plus prédisposées aux insulinomes
Il y a environ 40 cas d'insulinome par million de chiens et par an. C'est l'un des résultats mis en avant par une étude épidémiologique britannique publiée en janvier. Elle a suivi la méthodologie à présent bien rôdée de l'étude VetCompass, qui utilise les dossiers électroniques des animaux de compagnie ayant fréquenté au moins une fois l'une des plus de 900 structures généralistes ayant accepté de partager ces éléments anonymisés (30 % des structure britanniques), sur l'année 2019. Elle montre aussi que sept races de chiens présentent une prédisposition hautement significative pour cette néoplasie.
Les auteurs ont ainsi disposé de 2 250 241 dossiers médicaux de chiens ayant consulté en 2019, dont 278 ont développé un insulinome confirmé. Ce qui correspond à une prévalence annuelle moyenne de 0,004 % (soit 40 par million). Les auteurs remarquent qu'en médecine humaine, l'incidence annuelle figurant dans la littérature scientifique va de 0 à 4 cas par million d'habitants et par an… Et comme les signes cliniques des chiens affectés sont peu spécifiques et les analyses complémentaires moins développées qu'en humaine, il est probable que le différentiel entre les deux espèces soit supérieur à un facteur 10. Autre différence : à peine 5 à 16 % des insulinomes humains sont malins, contre la quasi-totalité de ceux des chiens. Ce qui fait souligner aux auteurs que ces patients canins représentent « un modèle d'étude translationnelle de cette néoplasie chez l'humain ».
Pour la présente étude, qui est aussi celle portant sur le plus grand nombre de cas d'insulinomes canins jamais publiée, les auteurs calculent que par rapport à une durée de vie moyenne canine, la néoplasie a une prévalence de 0,012 % (1,2 “chances” sur 10 000). Plus de la moitié des cas sont survenus sur des femelles (55 %, dont les trois quarts étaient stérilisées). En analyse multivariée – qui prend en compte les biais d'association potentiels entre variables – seul le fait d'être une femelle stérilisée apparaît comme facteur de sur-risque d'insulinome (x 1,5, p=0,019). C'est la première étude à identifier ce facteur de risque. Cela pourrait être lié au rôle de œstrogènes, dont la cyclicité serait protective, mais cela pourrait aussi être lié à l'âge (voir ci-dessous ; la proportion de femelles stérilisées augmente avec l'âge). Il n'y a pas de sur-risque lié au sexe mâle.
De la même façon, les auteurs observent un effet âge significatif par rapport à la classe d'âge des 6 - <9 ans prise en référence :
Sans grande surprise, le surpoids présente aussi un effet significatif : les chiens au-dessus du poids médian de leur sexe et de leur race présentent un sur-risque x 1,4 d'insulinome (p=0,006). Toutefois, cet aspect pourrait être plus une conséquence qu'une cause de l'insulinome (« les chiens atteints ont tendance à prendre du poids après l'apparition de la maladie en raison des effets anabolisants de l'insuline sur le métabolisme »).
Lorsqu'ils s'intéressent aux races, les auteurs ne retiennent que celles pour lesquelles deux cas d'insulinome ont été confirmés dans la population étudiée. Et dans l'analyse multivariée, il y a sept races qui présentent une prédisposition :
Les auteurs identifient aussi les Labrador retrievers comme la seule race significativement protégée de cette néoplasie (70 % de protection par rapport au risque d'un croisé). Au final, ils estiment que « de futures études génomiques sur les variantes génétiques qui contribuent au développement de l'insulinome canin pourraient bénéficier d'une comparaison entre les races prédisposées et celles protégées ».
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