20 décembre 2024
7 min

Bienvenue sur LeFil.vet
L'accès au site web nécessite d'être identifié.
Merci de saisir vos identifiants de connexion.
Indiquez votre email dans le champ ci-dessous.
Vous recevrez un email avec vos identifiants de connexion.
10 mai 2021
Chiens de race agressifs : facteurs démographiques, environnementaux et… comportementaux
« L'âge, la petite taille, le sexe [mâle], le fait que le chien soit le premier de son maître, qu'il n'y ait qu'un chien au foyer et qu'il soit craintif » sont autant de facteurs individuels de risque significativement associés au fait d'être souvent agressif vis-à-vis des humains, pour les chiens de race pure. C'est en substance le résultat obtenu par une équipe cas-témoin finlandaise, qui a travaillé à partir des réponses de plus de 13 000 maîtres à un questionnaire en ligne.
Ces résultats ne sont pas une surprise : ils confirment ceux obtenus dans d'autres études, qui indiquent que l'une des voies vers la réduction de l'agressivité canine est l'éducation des maîtres (avec une sélection génétique adaptée). Les races trouvées à risque sont loin de celles négativement médiatisées : les trois races présentant la probabilité la plus élevée d'agressivité sont le colley, le caniche nain et le schnauzer nain (voir l'illustration principale). Dans leur analyse statistique, les auteurs observent de la même façon que les écarts les plus importants entre races comparées 2 à 2 sont :
L'équipe de généticiens, biologistes et vétérinaires finlandais qui ont conduit cette étude ont retenu comme définition d'un comportement agressif vis-à-vis des humains « grognements fréquents, claquement des mâchoires ou morsure ou tentative de pincement ou morsure ». Leur questionnaire comprenait toutefois, plus largement, « sept comportements indésirables », de l'agression à la peur, la sensibilité aux bruits, l'anxiété de séparation, etc. Sur l'agressivité, les tentatives de pincements/morsures pouvaient être évaluées en jamais (note 1) à presque toujours (noté 5). De nombreux autres aspects étaient explorés, y compris l'activité physique, la taille de la famille, ou la présence d'au moins un autre chien au domicile. L'originalité de leur approche est de l'avoir laissé ouvert aux réponses sur trois ans (2015-2018), non sans en avoir fait l'annonce auprès des clubs de races et sur les réseaux sociaux. Ce qui leur a permis de collecter les réponses de 13 715 propriétaires de chiens.
De cette base de données, ils ont extrait les données relatives à 1 791 chiens caractérisés comme à agressivité élevée par leur maître, et les ont comparés aux 7 479 chiens dénués d'agressivité selon leur maître. Ils précisent que des travaux antérieurs ont validé la qualité des résultats obtenus par ce type d'enquête. Un modèle de régression logistique à partir de variables explicatives fournit des associations significatives entre certains paramètres et le fait d'avoir une agressivité fréquente envers les humains.
Parmi les facteurs non-démographiques associés à un sur-risque d'agressivité envers les humains, figurent :
Bien que compris dans les données renseignées, l'âge au sevrage comme la durée quotidienne passée seul ne sont pas trouvés associés au sur-risque d'agressivité. L'association la plus forte, en lien avec le caractère craintif, ce qui n'est pas une découverte, mais renforce la gradation du phénomène.
20 décembre 2024
7 min
19 décembre 2024
5 min
18 décembre 2024
3 min
17 décembre 2024
5 min
16 décembre 2024
8 min
13 décembre 2024
4 min