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3 décembre 2020
Paralysie aiguë : penser hernie discale chez un chien et thrombose aortique chez un chat, sans négliger les autres hypothèses
Que rechercher en priorité chez un chien ou un chat présentant une paralysie aiguë ? Dans 7 cas sur 10 chez le chien, une hernie discale est à l'origine des troubles. Dans 6 cas sur 10 chez le chat, c'est une tromboembolie aortique.
Ces statistiques sont issues d'une étude rétrospective américaine, qui a analysé les cas reçus au centre d'urgence de l'Hôpital vétérinaire de l'école de Raleigh, en Caroline du Nord.
L'étude a porté sur tous les cas soignés sur une période de 5 ans et demi : des cas de paraplégie ou de paraparésie non ambulatoire, d'apparition soudaine (moins de trois jours), entre janvier 2012 et juillet 2017.
Ces cas sont plus fréquents chez le chien : 845 sont identifiés sur la période, ce qui représente près de 4 % des chiens reçus en urgence dans le service, tous motifs confondus. Seulement 66 cas félins, en revanche, sont identifiés ; et ils représentent 1,4 % de tous les cas présentés aux urgences, quel que soit le motif.
En termes de races, le teckel et, dans une moindre mesure, le labrador dominent chez le chien, totalisant 31,1 % et 6,7 % des cas, respectivement. Pour les félins, l'American shorthair est le plus représenté (mais c'est aussi la race la plus populaire aux États-Unis.
Les causes primaires de la paralysie sont différentes dans les deux espèces. Ainsi, pour les chiens, les hernies discales sont donc les plus fréquentes : elles représentent 70 % des cas, 72 % en incluant les 16 cas présumés (hypothèse compatible d'après les images radiographiques mais non définitivement confirmée), et même 74 % en ajoutant les embolies fibrocartilagineuses, considérées comme liées à la maladie discale.
La seconde catégorie étiologique dans l'espèce canine est vasculaire, totalisant 4 % des cas, mais en comptant les embolies fibrocartilagineuses précédentes (20 cas). Y sont aussi inclus les cas de thrombose aortique (8 chiens).
Les fractures et luxations de vertèbres représentent ensuite 3,4 % des causes, suivies des étiologies tumorales (2,5 %). Une probable tumeur, sans diagnostic définitif, est toutefois suspectée par ailleurs dans 18 autres cas (2,1 %, pouvant ainsi s'y ajouter pour totaliser 4,6 %). L'évolution plutôt chronique des maladies tumorales explique leur faible part dans l'étiologie des paralysies aiguës. Ici, ces cas de tumeurs sont très souvent des sarcomes, de localisation vertébrale, donc détectables à la radiographie, ce qui justifie d'effectuer cet examen en première intention (avant d'autres technologies d'imagerie plus sophistiquées).
Les processus infectieux ou inflammatoires, enfin, représentent 1,1 % des cas (méningoencéphalomyélite par exemple).
Pour les chats, comme attendu, les tromboembolies aortiques sont les causes les plus fréquentes de paralysie aiguë : 40 cas soit 60,6 % du total. Les mâles sont surreprésentés dans cette catégorie (29/40 soit plus de 70 %).
Les maladies discales, comme chez le chien, restent fréquentes : 9 % confirmés, et plus de 10,5 % en additionnant les cas présumés. Les fractures vertébrales viennent ensuite avec 9 autres pourcents (accident de la voie publique ou agression par un chien) ; les causes infectieuses ou inflammatoires comptent pour 3 % (PIF). Aucune origine tumorale, en revanche, n'est diagnostiquée dans cette cohorte de chats.
Ces observations confirment ainsi que la hernie discale est la cause première de paralysie aiguë chez le chien, la thrombose aortique chez le chat. Et les elles représentent chacune la deuxième étiologie la plus fréquente dans l'autre espèce.
Toutefois, la proportion de cas dans lesquels un autre diagnostic est posé est loin d'être négligeable :
Il reste ainsi légitime d'explorer en priorité ces 2 principales étiologies dans la démarche diagnostique face à un cas de paralysie soudaine, afin de les écarter et rechercher rapidement d'autres causes, le cas échéant.
Les cliniciens ont également recherché la fréquence des cas de pseudoparalysie, c'est-à-dire lorsqu'aucun trouble neurologique n'est finalement mis-en-évidence. Ces cas sont peu fréquents :
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