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24 avril 2020
Covid-19. L'impact sur les vétérinaires se généralise en Europe. Prévention et épidémie s'intensifient parallèlement.
Parmi les pays interrogés, L'Espagne et surtout l'Italie, ont été touchés plus tôt par la pandémie covid-19. Ils le sont aussi plus durement, comme le montre le graphique 1. Et cela se traduit dans les réponses des vétérinaires interrogés par l'Institut CM Research, mi-mars puis fin mars-début avril.
Ces enquêtes sont destinées à évaluer l'impact de la crise sur les praticiens d'activité canine et féline, dans 5 pays d'Europe dont la France, ainsi qu'aux États-Unis et en Australie. LeFil du 21 mars a présenté les réponses des Français. Celui-ci s'élargit à celles des autres pays. CM Research annonce vouloir renouveler son travail toutes les 2 à 3 semaines. Les résultats de la troisième enquête devraient ainsi être publiés sous peu.
À l'exception de l'Allemagne, la grande majorité des praticiens canins de tous les pays sont ou sont devenus particulièrement préoccupés début avril quant à l'impact du covid-19 sur leur activité. Ainsi, si seulement 55 % des Allemands se déclarent « assez » ou « très » concernés par le risque d'impact, la proportion monte à 81 % en France, à 86 % au Royaume-Uni, à 84 % en Australie… (voir le graphique 2 ci-dessous).
Graphique 2. Source : enquêtes CM Research.
Les proportions sont les plus hautes en Italie et en Espagne (atteignant 88 %). Mais surtout, par comparaison aux autres, les Italiens et les Espagnols étaient déjà massivement préoccupés dès mi- mars, comme les Français. Ce sont les trois nations où l'évolution des réponses en deux semaines est ici très faible.
Et cette inquiétude exprimée dès mi-mars est sans doute à relier à l'impact déjà palpable sur les recettes des cabinets et cliniques à cette période, en Italie et en Espagne, mais toutefois pas en France, comme le montre le graphique 3.
Graphique 3. Source : enquêtes CM Research.
Début avril toutefois, dans la seconde enquête, les praticiens de tous les pays observent désormais en très large majorité une diminution de leurs entrées d'argent, sur une semaine : une baisse est rapportée par 68-70 % d'entre eux pour les moins nombreux, en Australie et en Allemagne, et par 97-100 % pour les plus nombreux, en Italie, en Grande-Bretagne et, surtout, en France (100 %, comme évoqué dans le précédent Fil)).
Une évolution notable, et disparate entre les pays, ressort aussi à propos de la réaction des vétérinaires, en particulier les mesures mises en place dans le cadre de la pandémie : voir graphique 4 ci-dessous.
Graphique 4. Les barres de couleur transparente présentent les réponses à la 1e enquête (mi-mars), celles de couleur pleine les réponses à la seconde (fin mars-début avril). Source : enquêtes CM Research.
Les mesures d'hygiène, des personnes (lavage des mains, etc.) comme des locaux (nettoyage et désinfection), ont été globalement beaucoup renforcées, dans tous les pays à l'exception de l'Italie, où seule la moitié des répondants le rapportent (voir premier rectangle). Et ces mesures ont été prises précocement : elles sont signalées dès la première enquête.
De même, le port d'équipement de protection par le personnel soignant (blouses, masques, etc.) s'est étendu progressivement à nombre de pays. Il était déjà généralisé en Italie et en Espagne dès mi-mars. Il reste cependant moins systématisé en Allemagne (53 %) et hors Europe (voir au milieu du 2nd rectangle).
Des mesures sont aussi prises pour limiter les contacts avec les propriétaires (2e rectangle encore) :
Le report des consultations non urgentes, comme en France (3e rectangle) est beaucoup moins généralisé. Il s'observe aussi au Royaume-Uni et en Italie (à plus de 75 %), mais moins en Espagne (37 %) et peu ailleurs (11 à 22 % seulement en Allemagne et hors Europe).
Le graphique suivant montre le détail de trois mesures prises pour limiter les contacts interpersonnels. Le recours à la télémédecine, notamment les consultations à distance, est plébiscité outre-Manche où il est déjà usuel. Ailleurs, il reste limité (30 à 40 % des structures le proposent). Les téléconsultations sont particulièrement peu proposées en France, mais en toute logique puisqu'elles n'y sont pas autorisées à ce jour.
Graphique 5. Source : enquêtes CM Research.
Très peu de cliniques incitent par ailleurs les propriétaires à effectuer leurs achats de médicaments et produits vétérinaires en ligne (1 à 7 % en Europe et Australie, environ 15 % aux USA). Et, de fait, les praticiens ne constatent qu'un report limité de leurs clients vers ces canaux : jusqu'à 20 % en Europe (17 % en France) et 34 % aux USA.
L'analyse du comportement des clients indique aussi que les réactions sont assez voisines dans les différents pays. Avec toutefois encore de « l'avance » en Italie et en Espagne sur des mesures de prévention comme la distanciation sociale ou l'attente que le personnel vétérinaire porte un équipement de protection, voir graphique 6 ci-dessous.
Graphique 6. Les barres de couleur transparente présentent les réponses à la 1e enquête (mi-mars), celles de couleur pleine les réponses à la seconde (fin mars-début avril). Source : enquêtes CM Research.
Partout, les propriétaires ont effectué des stocks de médicaments et d'aliments (à l'exception de l'Italie où prescription et délivrance sont découplées).
Les praticiens relèvent par ailleurs que la pandémie a des conséquences sur leurs livraisons, diminuées chez plus de la moitié d'entre eux dans tous les pays excepté l'Australie. Inversement, entre un cinquième et un tiers des répondants observent plutôt une augmentation (voir graphique 7 ci-après).
La disponibilité des fournitures d'hygiène est également affectée, mais en proportion assez variable selon les territoires : elle est réduite d'après une plus grande proportion de vétérinaires en Allemagne et au Royaume-Uni en Europe, et encore davantage d'Australiens et d'Américains.
Graphique 7. Source : enquêtes CM Research.
Le graphique ci-dessous résume les impacts observés sur quelques paramètres clés, en proportion cette fois dans le pays (évolution moyenne en %). Et en Europe, l'Allemagne s'affiche comme le pays où la baisse d'activité et, conséquence logique, la diminution des recettes sont les moins fortes. En France, la baisse moyenne des recettes est de -54 %.
Graphique 8. Source : enquêtes CM Research.
Le rapport intégral des deux enquêtes (en anglais) est disponible en libre accès (téléchargeable à la rubrique ‘En savoir Plus').
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