14 mars 2025
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Les trois affections les plus fréquentes chez les chats sont, par ordre décroissant : les « maladies buccales et dentaires » (surtout la plaque dentaire), pour 28 % des animaux enquêtés, les affections dermatologiques et glandulaires et les troubles urinaires (12 % chacune, voir l'illustration principale). C'est du moins ce qui ressort d'une étude rétrospective finlandaise sur plus de 8000 chats, publiée courant août.
Une base de données a été constituée à l'université d'Helsinki (Finlande) à partir du suivi de santé et des réponses des propriétaires de plusieurs milliers de chats (questionnaire rempli en ligne). Cette équipe a obtenu des dossiers complets et exploitables pour 8 175 chats de 29 races (plus les Européens, majoritaires avec 1 545 sujets). Certaines races, à faibles effectifs, ont été groupées ensemble (16 races au final). Ainsi, les races les plus représentées sont : le groupe Abyssin–Ocicat–Somali (n = 539), le groupe Siamois–Balinais–Oriental–Seychellois (n = 468), puis la race Cornish Rex (n = 437). Mais pour un groupe (Cymric-Manx), l'effectif est resté trop faible et les résultats sont à interpréter en tendances.
Car l'intérêt majeur de cette étude est la fiabilité des chiffres qu'elle fournit, y compris pour chaque race. C'est lié au protocole, dans lequel les auteurs ont calculé le nombre minimal de chats de chacune des 44 races enregistrées en Finlande pour pouvoir ensuite chiffrer la prévalence de chaque affection. Ils ont abondamment communiqué auprès des éleveurs et propriétaires pour les inciter à participer à l'enquête.
Dans cette population, il y avait significativement plus de femelles que de mâles (53 et 47 %, respectivement, p<0,0001). Près des trois quarts (72 %) avaient été stérilisés (92 % chez les Européens). Pour exactement les deux tiers des chats (5 415/8 175), au moins une maladie était renseignée par le propriétaire (elle pouvait avoir été détectée par le propriétaire, le vétérinaire ou les deux). Pour les seuls chats de race, cette proportion était plus faible (63 %, contre 78 % pour les autres chats, p<0,0001). Les propriétaires étaient surtout à l'origine de la détection des « problèmes de comportement » et de la présence de « parasites et protozoaires ». Lorsque les seuls diagnostics des vétérinaires sont pris en compte, il n'y a plus de différence significative (52 et 55 % des chats, respectivement, p=0,07).
Parmi les différences relevées par les auteurs entre chats de race ou Européens, les « maladies génitales des femelles », plus fréquentes chez les chattes de race (19 %) que les Européennes (5 %, p<0,0001) ; et les maladies cardiaques et circulatoires. L'inverse apparaît presque la règle pour les autres catégories d'affections. Les auteurs relèvent aussi qu'il y a significativement plus de mâles que de femelles dans presque toutes les catégories de maladies. Sauf, bien sûr, celle des maladies génitales femelles, mais aussi des tumeurs (femelles sur-représentées). Dans toutes les races, les auteurs retrouvent la plaque dentaire comme maladie la plus prévalente (21 %), à l'exception des Korat, où le premier rang est occupé par l'asthme (19 %), et du groupe Cymric-Manx, où c'est la variation de longueur de la queue (41 %).
Les 19 catégories d'affections recouvrent 227 maladies différentes. Pour 78 d'entre elles, l'analyse statistique montre qu'elles sont sur-représentées dans au moins une race par rapport aux autres races et aux Européens. L'article en fournit le détail. Certaines de ces prédispositions sont déjà connues. Les auteurs estiment en avoir identifié d'autres :
Les auteurs indiquent que ce sont de bons candidats pour lancer des études génétiques visant à localiser l'origine de ces anomalies.
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