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3 juin 2015
Les spores de Microsporum canis, lessivées à l’eau froide
Pour maîtriser la décontamination de l’environnement des chats teigneux, point n’est toujours besoin de désinfection. Une étude américaine montre que passer les tissus contaminés à la machine à laver à l’eau froide, puis au sèche linge, le tout deux fois de suite, “fait le job”. Ils l’ont validé avec des serviettes de toilette et du denim…
Une professeure de dermatologie clinique de l’université de Wisconsin-Madison (USA), spécialisée sur les teignes, a réalisé à dessein la contamination de différentes pièces de tissu avec Microsporum canis, pour les passer au lave-linge ensuite. Son objectif était d’identifier une méthode simple de décontamination “domestique” de ces tissus. Elle a choisi trois tissus différents : de la serviette de toilette, du denim (jean) et une cotonnade car « ce sont les tissus les plus souvent utilisés chez les propriétaires, dans les refuges comme dans les cliniques vétérinaires ».
Des rond de tissu de serviette de toilette (9 cm de diamètre) ont été contaminés avec 0,1 ml d’une suspension de spores de M. canis (>105 spores/ml). Chaque rond contaminé a ensuite été placé dans un sèche-linge, à tourner pendant une minute, en compagnie de 20 autres carrés du même tissu, non contaminés (et stériles). Pour évaluer si l’humidité affectait le transfert des spores d’un tissu à un autre, les quatre possibilités ont été reproduites (carré contaminé sec/humide x carrés non contaminés secs/humides). Au total, 240 ronds de tissu ont été utilisés.
Pour l’ensemencement, les auteurs ont pressé trois fois chaque face des ronds de tissu sur la surface de la gélose du milieu de culture… les boîtes de Pétri de ces milieux ayant juste… 9 cm de diamètre. Il y avait une boîte par rond de tissu… Les 240 boîtes ont fourni du M. canis. Ainsi, quel que soit l’état d’humidité des serviettes, le risque qu’elles transmettent leur contamination à une autre à l’occasion d’un contact mécanique bref est le même, et il est avéré. Ce qui souligne l’importance de gérer à part les tissus potentiellement contaminés, par exemple au chenil “contagieux”.
Pour le lave-linge, le même type d’essai a été réalisé, mais avec des ronds des trois types de tissus. À chaque fois, 20 ronds du même tissu ont été contaminés, puis laissés à sécher. Ils ont ensuite été passés au lave-linge avec 10 échantillons du même tissu, non contaminés (chaque groupe était placé dans un filet). Les lessives ont été réalisées à l’eau froide, chaude (60° C à l’arrivée d'eau) avec ou sans Javel (240 ml de solution à 5 %) et avec une poudre banale. Le cycle de lavage durait 14 minutes, suivi par 30 minutes de séchage. Tous les tissus contaminés ont été ensemencés avant le lavage : ils étaient tous positifs. Tous les tissus lavés étaient négatifs, quelle que soit la température, avec ou sans Javel et avec ou sans passage au sèche-linge.
Toujours pour le lave-linge, les auteurs sont passés à une contamination “naturelle” en frottant « gentiment » un chaton teigneux avec 34 carrés (30 cm2) de serviette de toilette ou de denim (40 carrés). Un rond de 5 cm de diamètre a été tracé au feutre indélébile autour de la zone du premier contact entre le tissu et la lésion cutanée la plus sévère. Cette zone a été prélevée à la brosse à dent, pour ensemencement de milieu de culture, avant le lavage et après le lavage. Celui-ci a été réalisé à l’eau froide, avec une lessive banale, en compagnie d’un drap de coton pour lester le tambour. Chaque lessive (deux avec 10 serviettes, une avec 14 et 2 avec 20 carrés denim) a été suivie d’un séchage, puis d’un ensemencement avec chaque carré de tissu (pression sur la gélose).
Comme au départ l’auteure ne savait pas si une seule lessive suffirait à inactiver les spores, elle a recommencé pour chaque lot de tissu contaminé une 2e séquence (lavage, séchage, ensemencement). Après la première séquence, 65 % des serviettes et 60 % des denims étaient positifs ; aucun ne l’était après la 2e séquence. L’étude est assortie de deux conseils ménagers :
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