12 juin 2025
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De nouvelles règles vont prochainement déterminer, au Danemark, les races de chiens dont les futurs reproducteurs doivent être examinées par un vétérinaire avant de pouvoir être utilisées pour l'élevage. Cela concerne les races présentant un risque de développer un certain nombre de maladies et de troubles héréditaires. Ainsi, la nouvelle réglementation danoise cible au total 70 races, dont le golden retriever, le Labrador et le berger allemand, dont les futurs reproducteurs devront être examinés pour la dysplasie de la hanche et du coude. Les teckels devront être examinés pour le risque de développer des hernies discales, tandis que les bouledogues anglais, les bouledogues français et les carlins devront subir un test respiratoire. Le cavalier King Charles quant à lui doit subir deux évaluations : pour la syringomyélie et pour la dégénérescence myxoïde de la valve mitrale (MMVD).
Le Danemark a déjà un âge minimum légal pour le sevrage des chiots (8 semaines), mais jusqu'à présent, il n'y avait pas de limite minimale pour l'âge de mise à la reproduction des lisses. C'est chose faite : les chiennes de petite race devront être âgées d'au moins 18 mois et les races plus grandes d'au moins 2 ans avant d'être accouplées pour la première fois. Les animaux âgés de plus de 8 ans ne pourront être utilisés pour la reproduction qu'après obtention d'un certificat vétérinaire. De plus, les chiennes ne devront pas avoir plus de trois portées par période de deux ans, ni plus de cinq portées au cours de leur vie. S'il y a deux portées sur une année (y compris les portées de mort-nés), les chiennes devront bénéficier d'une période de récupération d'au moins un an avant une nouvelle mise à la reproduction. Enfin, les chiennes qui ont subi deux césariennes ne pourront plus être utilisées pour l'élevage.
Les races brachycéphales telles que le bouledogue anglais ou français, le carlin ou leurs croisements devront subir un test respiratoire (score BOAS) avant la saillie. Mais dans tous les cas, un chien ne devra pas être mis à la reproduction, « si l'on peut raisonnablement s'attendre à ce que la santé du chien ou ses caractéristiques anatomiques, physiologiques ou comportementales risquent d'avoir un effet négatif sur le bien-être et la santé de la mère ou la progéniture », ce qui exclurait la plupart des chiens d'élevage avec une conformation extrême. En outre, « il n'est pas permis d'accoupler des chiens qui sont étroitement liés les uns aux autres ».
Cette nouvelle réglementation stipule également un large éventail d'exigences sur l'élevage, y compris la socialisation : les chiots de 4 semaines et plus doivent interagir avec les humains pendant au moins 15 minutes chaque jour (à l'exclusion du temps passé à l'alimentation et au toilettage). Charlotte Vilstrup Castle, chef des services vétérinaires danois, est optimiste quant à cette évolution : « comme les chiens de certaines races doivent être examinés et approuvés par le vétérinaire avant la saillie, je m'attends à ce que nous voyions moins de chiots atteints de troubles héréditaires. Cela offrira une vie meilleure à de nombreux chiens et dissipera les inquiétudes des propriétaires, qui auront un chien sans douleurs ni maladie génétique ou liée à la conformation ».
En ce qui concerne le bien-être des chiens, le Danemark est ainsi en avance sur l'UE27, qui prépare sa première loi sur les animaux de compagnie. Au cours des dernières semaines, les commissions ENVI et AGRI du Parlement européen ont toutes deux adopté leur avis sur la proposition de règlement. Même si la plupart des débats ont porté sur l'identification et l'enregistrement, d'autres mesures proposées concernent l'élevage. Comme au Danemark, les députés européens ont proposé une interdiction de la reproduction entre parents et progéniture, grands-parents et petits-enfants, ainsi qu'entre frères et sœurs et demi-frères et sœurs. Et – comme au Danemark – les chiots (et les chatons) ne devront pas être sevrés avant l'âge de 8 semaines. En outre, ces députés ont proposé de limiter le nombre de portées par chienne et d'introduire des périodes de repos obligatoires entre les portées. Enfin, ils souhaitent une interdiction de l'élevage d'animaux dont la conformation excessive (hypertype) pourrait avoir un impact sur leur bien-être, ainsi qu'une interdiction de leur participation à des spectacles, des expositions ou des compétitions. Mais la législation de l'UE doit suivre une voie plus longue que celle du Danemark : elle devrait être adoptée fin 2025 au plus tôt.
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